Décision business
« En 2021, l’objectif était de revenir aux essentiels, ceux qui se vendent le mieux mais dont on parle le moins », explique Martin Monin, directeur communication et digital du groupe familial, qui précise vouloir suivre les tendances, en particulier de la diminution de sucre, voire du « sans sucre ». « Les années précédentes, nous avons beaucoup innové. Cette année, il n’y a pas un panel d’innovations. L’idée était de savoir comment proposer des solutions faciles d’utilisation que le client peut préparer en grande quantité », ajoute-t-il.
La gamme Le Fruit de Monin avait ainsi été, cette année, complétée par deux nouvelles saveurs : le pamplemousse ruby et la mandarine. Ce produit, « composé à 50 % de fruits, est très simple d’utilisation. On peut facilement l’utiliser avec de la limonade ou du thé glacé ». Monin avait également créé sa gamme bio pour ses sirops, composée de cinq parfums : betterave, grenadine, citron, menthe et fraise. « Nous avons hésité à nous lancer. Nous nous demandions si les professionnels allaient réussir à le valoriser auprès des clients. Mais finalement, ils le font davantage pour eux », indique le directeur communication et digital. Ces sirops sont élaborés à partir de sucre de betterave française ou européenne, qui correspond au même sucre – le saccharose – que la canne classique, tout en conservant le même goût. La betterave présente l’avantage de pouvoir être cultivée en Europe, à la différence de la canne à sucre qui est une plante tropicale essentiellement produite dans des pays chauds hors de l’Europe. Le sirop à la betterave est même constitué de fruits de provenance française bio. Pour ses autres sirops, Monin ne peut actuellement pas se fournir de manière exclusive en sucre de betterave française bio du fait d’une production insuffisante. Néanmoins, la firme souhaite participer au développement de la filière. « Nous sommes les premiers à faire du sucre de betterave. Nous faisons partie de l’association Pour une agriculture du vivant, qui vise à transformer les filières pour qu’elles adoptent des pratiques plus vertueuses », souligne Martin Monin. D’ailleurs, le groupe s’inscrit dans la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), avec comme volonté d’accompagner les agriculteurs pour chacune des matières premières utilisées. « Nous n’avons pas vraiment le choix si nous regardons l’état de la planète. Nous essayons de transformer de l’intérieur ce que nous faisons. Par exemple, réduire la quantité d’eau utilisée dans nos usines », conclut le directeur communication et digital.
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